« Solliciter la venue d’un écrivain ou d’un illustrateur dans une classe est souvent un élément déclencheur : le livre devient soudain vivant ! Son auteur est là. C’est un homme ou une femme comme les autres qui livre ses problèmes, ses doutes — ses convictions ou ses certitudes aussi. Confier ses réflexions, ses hésitations, ses remaniements rend le texte (ou l’image) à la fois plus réel, plus humble et tout à coup accessible : le créateur n’est pas un démiurge génial mais un artisan. Mieux : il répond aux questions sur son travail, il en démonte les mécanismes et justifie un savoir-faire, fruit d’un long labeur fait d’ébauches successives.
Les enseignants et les professeurs documentalistes le savent : après la venue d’un auteur, on se précipite sur ses livres, sur ceux qui traitent des mêmes sujets, sur ceux dont l’écrivain a parlé. Le CDI devient un lieu très fréquenté. Un écrivain qui sait transmettre sa passion suscite aussi des vocations : les élèves ont envie d’écrire, de se frotter à la création.
Attention : faire intervenir un auteur comporte des risques… Celui d’être déçu (c’est rare) et celui (c’est plus fréquent) d’être débordé par un enthousiasme insoupçonné ! »
Christian Grenier
Rémunération des interventions :
La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse