Il y a cet homme en pull rayé
Qui demande à une femme
Sur le banc d’à-côté
Si elle ne trouve rien de plus bouleversant
Sur cette Terre
Que le vent
Dans les blés quand il met une pagaille savante
Dans leurs épis
Comme une réplique à la murmuration des étourneaux
Là-bas au nord du ciel
Qu’il persiste à lui montrer *
*
Moi ce qui me touche
Comme un matin d’avril
C’est quand je découvre
Sous le ciel de ton nombril
Ton oiseau à gros bec
Blotti comme un crayon
Tombé au fond d’une chaussette
*
Bien sûr tu n’en sais rien
Et puis il est tard
Tout devient froid et silencieux
Quand c’est l’heure de rentrer
Oui j’ai vu le bus n’est pas loin
Mais mon désir se dissipe
Et j’ai la flemme de courir
Alors pourquoi nous presser