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Anna de Sandre

  • Aphorismes chroniques et autres fariboles #1

    décembre 18th, 2015

    Saul-Steinberg_news

    J’ai le plaisir de vous présenter ma nouvelle rubrique d’aphorismes dans la revue Le Crayon d’Alexandre Faure :aphorisme_O1_page

    http://www.lecrayon.net/Le-blog/APHORISMES-CHRONIQUES/APHORISMES-CHRONIQUES-et-autres-fariboles-I

     

  • Jour béryl

    décembre 6th, 2015
    Il y aura des oiseaux de nuit
    Au bec poudré de sucre glace
    Et des amants repus de cris
    Qui les laisseront tantôt sur place
    Il y aura des sourcières aqueuses
    Et des puisatiers hydrophiles
    Qui échangent des promesses neigeuses
    Quand leurs mains tiennent jusqu’en avril
     
    Il y aura des jours béryl
    Des jours topaze et des jours quartz
    Il y aura des jours sans pluie
    Où l’on s’ennuie sans son Gary
    Des étincelles d’artificières
    Qui vous invitent à orpailler
    Leurs étroits bayous aurifères
     
    Il y aura une alchimie
    Des corps épais et des formules
    Magie rubis et cœurs compacts
    Si tu sais bien coter mon pacte
    Puis feu et extrême hydrorhhée
    Si j’attise nos échauffourées
    Il y aura des aphorismes
    ânonnés dans des montgolfières
    Quand on mordille une bouche rieuse
    On amende un désir d’argile
     
    Il y aura l’air saturé
    D’une capiteuse brume follette
    Quand gravité et bonne humeur
    Bordent la carrée de nos hommages
    Puis il y aura entre nous
    L’instant que j’attends craquettante
    L’heure où tu bibardes à ma fourche
    La graine de sarrasin doucette
    Dont tu exprimes le mucilage
  • Voleur de feu

    novembre 12th, 2015
    Le peintre et revuiste William Mathieu lance sa nouvelle revue en janvier 2016, et il m’a donné carte blanche pour rédiger l’intégralité des textes littéraires en résonance avec les illustrations.
    Quand l’encre et la peinture achèveront de sécher, la couverture ressemblera à ça :
  • Vaines épigrammes et pauvres aphorismes #6

    novembre 6th, 2015
    Écrivain menacé échange une p.38 contre un P38.
  • Rejoindre l’Autan — Little big book Artist

    novembre 6th, 2015
     Le peintre André Jolivet, passionné par le rapport entre le texte et l’image, m’a demandé un des miens pour l’illustrer d’une peinture et en faire un livre d’artiste.
    Celui-ci rejoindra les autres livrets pour son expo à la médiathèque Mériadeck de Bordeaux en mars 2016.


     


    Rejoindre l’Autan — Little big book Artist – Le monde des villes – BORDEAUX

    Anna de Sandre & André Jolivet

     

    Ils foulaient des bassins
    De marne et de mollasse
    Éclatés de ravines
    Capturaient des ondines
    Au partage de Naurouze
    Promettant que là-bas
    Elles seraient des épouses
    Les plus jeunes construisaient
    À la chair de leur voix
    Un abri dans les marais
    En tirelant « Burdigala »

    Les cousettes bâtissaient
    Une autre route de la soie
    En rapiéçant des nids-de-poule
    Les vieillards roulottaient
    Des messages dans les arches
    De ponts de sel
    Les âmes défuntes
    Se shangaïaient dans l’air iodé
    Pour féconder la terre des vignes

    Les femmes secouraient des arlots
    À la Porte de la Monnaie
    Les enfants à vélo
    enfilaient les sabots
    Du cheval de Montaigne
    En sautant des dos d’âne
    Les bébés survivants
    Suçotaient des cannelés
    Et les chiens reniflaient
    Des baudanes au mitan
    de Sainte-Catherine

    Moi, je sabotais des rivets
    Sous le ventre des fardiers
    Pour retourner à Bordeaux
    Exulter au bord d’A.

    ***

    Avec également :
    Dominique Boudou – Claude Chambard – Thomas Déjeammes – Mariane Fiori – Alexandre Gefen – Brigitte Giraud – Allain Glykos – Dominique Massaut – Derek Munn – Eric Pessan – Anna de Sandre – Frédérique Soumagne – Ricardo Sumalavia – Jérémy Taleyson

  • Vaines épigrammes et pauvres aphorismes #5

    novembre 6th, 2015
    De même que l’éléphant est gris pour ne pas être confondu avec une fraise des bois, l’écrivain écrit pour ne pas être confondu avec un hikikomori.
  • Ressources inhumaines — 68 premières fois

    août 20th, 2015

    QUAND J’AI OUVERT le roman de Frédéric Viguier à la première page, je craignais de bailler devant un vide sidéral ou de me récrier devant la pauvreté du style, tant je m’attendais à un témoignage dans la plus pure tradition « autofictionnelle » de la pauvre-caissière-qui-avait-pourtant-un-bac-+12 ou à l’avis d’une écrivaine sur l’ambiance des grandes surfaces.

    Et bien, je me suis fait avoir. En beauté. Ce texte est un des meilleurs premiers romans de la rentrée que j’aie lu, et je suis sûre de son immense succès à venir.
    Pourquoi ? Parce que.
    Parce que la construction de cette histoire est redoutablement efficace. Parce que Viguier est un manipulateur intelligent. Parce qu’il se doute tellement que le lecteur le voit faire, parce que ça le fait tellement jubiler qu’il intervient quelques fois aux côtés de son narrateur pour commenter ce qu’il va ou pas nous donner à voir. Je sais, c’est culotté, mais habile.
    « Elle » est en formation BTS et doit faire un stage en entreprise. « Elle » est déshumanisée par ce pronom personnel sujet, elle, et pourtant il la personnifie dans son genre et cela nous suffit à la connaître intimement. Elle entre par ce biais dans un hypermarché de bord de route, et cette jeune femme habitée par un vide sidéral dont elle a conscience va vouloir habiter ce lieu et s’en remplir comme une poche dans un rayon textile où elle va initier une valse très centrifuge de ses supérieurs hiérarchiques.
    Je n’en dis pas davantage, car je ne veux ni déflorer, ni spoiler ce texte magistral d’une très grande acuité sur le milieu de la grande distribution et d’une efficace justesse avec la psychologie de ses personnages. Il y en a moult parmi ses futurs lecteurs qui vont frétiller de la tripe. Frédéric Viguier sait aller terriblement crescendo et c’est un régal.
    Le lecteur pourra se douter dès la première page qu’il va se faire mener par le bout du nez grâce aux subtilités qu’on y rencontre parmi des phrases qui paraissent pourtant d’une simplicité énumérative confondante :

    « Elle est devenue chef du secteur textile, dans une grande surface commerciale, parce qu’elle le mérite.
    Dans le jargon professionnel, on appelle « hypermarchés » des magasins qui proposent sur des surfaces de plus de cinq mille mètres carrés une offre en libre-service de produits alimentaires et non alimentaires. »

    L’hypermarché, dans lequel elle travaille, est situé stratégiquement en bordure d’une grande route touristique. Son enseigne est visible de loin. La nuit, elle éclaire de rouge le bitume, et le jour elle barre l’horizon comme un écran de cinéma qui n’aurait rien à montrer d’autre qu’un titre sans générique, sans humanité, sans personne malgré la foule.
    L’organisation d’un hypermarché est très simple : il y a le directeur, qui parle essentiellement avec ses chefs de secteur et très peu avec les responsables de rayon. Et puis, il y a les chefs de secteurs qui parlent avec leurs responsables de rayon, et très peu avec les employés du libre-service. Et puis, il y a les responsables de rayon qui parlent avec leurs employés du libre-service, et très peu avec les stagiaires. Et puis, il y a les employés du libre-service qui parlent avec les stagiaires, et les stagiaires qui parlent entre eux.
    Elle a été recrutée, il y a vingt ans, comme stagiaire […] »
    Cette première page est tenue par « Elle » à son début et à sa fin : « Elle est devenue chef du secteur textile (…)» ; « elle a été recrutée, il y a vingt ans, comme stagiaire (…) »
    On sait d’où elle est partie et où elle est arrivée, et on sent déjà à quel point une entreprise de la grande distribution est un voleur d’âme quand l’auteur fusionne pratiquement « Elle », son personnage, avec « elle », l’enseigne.
    Et les anaphores qui nous présentent l’organigramme en nous amusant, croyez-m’en, ne sont qu’amuse-bouches.
    Frédéric Viguier est un auteur et metteur en scène nîmois (La sexualité des volcans ; L’escabeau ; Le bâton, etc.) dont j’attends, déjà, le second roman.

    ***/***

    Ils en parlent eux aussi, dans le cadre de l’opération de la rentrée littéraire 68 premières fois :

    Sabine Faulmeyer
    Céline Huet

  • La roue de la fortune

    juillet 18th, 2015
    Je me décide enfin à écrire pour rentrer de la  fraîche(à l’instar de Pierre Rabhi et de Jean-Claude Carrière) et pour se faire, je vais surfer sur les sujets d’actualité en rédigeant un essai à propos des rapports putassiers entre les maladies chroniques et les thérapies alternatives, qui aura pour titre « L’hépatite, c’est épatant ! » et que je ferai éditer bien sûr chez Odile Jacob.
    Puis, afin de consolider ma fortune et de m’assurer des chroniques dans toutes les revues littéraires et scientifiques de France et de Navarre, j’en sortirai un autre sur les croyances et les clichés au sujet de la sexualité des doctorantes du XVIIème siècle à nos jours. Bien entendu, je m’inspirerai pour plaire aux libraires et aux journalistes du savoir-faire calembourien d’un Télérama ou d’un Libé. C’est pourquoi il paraîtra aux éditions de la Béguine Rouge avec le titre suivant : « La thèse ou la baise ? ».
  • Voici le temps des assassins — Gilles Verdet

    juillet 17th, 2015
    Gilles Verdet, Voici le temps des assassins, éditions Jigal —  février 2015 (231 pages)
     
    Une vieille tradition veut qu’un lectorat non coutumier du fait s’adonne à la consommation immodérée de polars durant la période estivale. Je pensais ne pas en faire partie et me voici pourtant en contradiction avec mon absence habituelle d’empathie pour les flics et les délinquants, puisque j’ai dans mon escarcelle du James Ellroy et du Gilles Verdet.

    Oui, vous avez raison, personne ne sait qui est James Ellroy et qui plus outre, on s’en fiche un peu.

    Gilles Verdet, donc, est un romancier et un nouvelliste de talent. Je le dis en toute objectivité, puisqu’il a obtenu le Prix Prométhée de la Nouvelle.

    C’est un parisien amoureux de sa Paname ; un chat parigot et dandy en équilibre sur les toits de Paris ; un arpenteur infatigable qui emprunte aux félins leur goût pour la chasse à plume, croquant ainsi des tableaux d’atmosphère et des portraits de chair avec une langue gourmande et pas toujours châtiée.

    Gilles Verdet a l’œil américain, la culture d’un gentilhomme et le rythme d’un fixé au jazz. J’ajoute que le travail artisanal du style, l’humour et la justesse des dialogues participent dans une heureuse homéostasie à son credo.

    Dans son dernier roman policier, « Voici le temps des assassins », la poésie s’impose et Verlaine et Rimbaud frappent avec leurs rimes, de concert avec la Mort qui, elle, frappe avec un sens singulier de la discrimination, car les cœurs cessent de battre dans le corps d’anarchistes qui semblent avoir tous un lien, mais lequel ?

    Braquage, meurtres, trahison, semaine sanglante et quais de la Seine tourbillonnent dans une sarabande où le héros de l’histoire, Paul, réchappe, survit, enquête, aime, boit, réfléchit et photographie pour le plus grand bonheur du lecteur.

    Capuchon sur le Montblanc, le personnage de Paul est un sensoriel particulièrement auditif et mélomane qui sait aimer et désirer les femmes sans aucun cliché sexiste.

    Gilles Verdet nous offre un roman noir et engagé qu’un de la Manchette appréciera en connaisseur.

    Présentation de son éditeur :

    « Verlaine, Rimbaud et consorts… Quand les poètes maudits servent de socle au polar !

    Un casse à Saint-Germain-des-Prés qui tourne mal. Un braqueur au tapis, Simon, flingué à bout portant par deux princesses saoudiennes qui se tirent avec le butin… Paul en réchappe et s’enfuit sans comprendre… Ailleurs, une femme s’immole en chuchotant un poème… Puis c’est au tour des autres, les amis de Paul, de mourir au son des rimes : écrasé, flingué sur les vers de Verlaine, suriné, étouffé en écoutant Rimbaud… Tous d’anciens anars rescapés des temps d’avant… Avant la semaine sanglante… Avant que l’eau noire de la Seine ne réveille des souvenirs oubliés… Avant le temps des assassins…
     Dans ce roman, où l’on croise les spectres de Rimbaud et de Verlaine, Gilles Verdet nous entraîne à sa suite sur les quais de Seine, pour une semaine sanglante peuplée des fantômes du passé, ses vieux potes anars – tendance canal historique et époque communautaire –, tous plus morts les uns que les autres sans avoir bien su pourquoi… Ils ont été flingué, suriné, écrasé ou étouffé… du dur et du définitif mais toujours en rime ! De la Commune de Paris, aux manif’ à la Bastoche, Paul, embarqué dans une spirale infernale, va enquêter et essayer de comprendre en remontant le temps, tout en recueillant davantage de questions que de réponses… C’est un roman sonore où la musique, le Jazz, le son des rues et les cris des marchés racontent une histoire… C’est un polar romantique écrit par un gamin de Ménilmontant, rêveur et amoureux des pavés parisiens… C’est aussi et surtout un roman noir qui a du sens, sensible, engagé, combatif, littéraire, poétique, révolté et écrit… Oui, écrit… et avec une sacrée belle plume… ! »

    Ils en parlent aussi :
     Jérome Cayla
    Les 8 plumes
     Au pouvoir des mots
    Claude Le Nocher
    Cassiopée
    Jean-marc Volant
    Jeanne de Bascher
    Velda ,
     etc.
     
    Bibliographie :
    Une arrière-saison en enfer, Gallimard Série  Noire
    Larmes Blanches, Buchet Chastel
    La Sieste des hippocampes, Éditions du Rocher




  • Kate Braverman – Bleu éperdument

    juin 15th, 2015
    Il existe des numéros d’urgence pour dire qu’on se sent seul et qu’on voudrait dormir sur le poitrail d’un ours à lunettes, pour pleurer qu’on s’est fait pouillave par une ceinture bleue de krav maga ou bien encore pour alerter qu’on veut mettre fin à ses jours en musardant en tenue queer dans un champs pétrolier syrien, mais bordayle de mayrde, il n’y a en revanche aucun numéro d’urgence pour hurler qu’on est en train de lire « Bleu éperdument » de Kate Braverman (éd. Quidam), et que ça bécave grave !


    Je ne ferai pas de recension sur ce puissant recueil de nouvelles car d’autres en ont fait de belles et pointues, aussi je vous conseille de les consulter.



    Ils, elles savent en parler :
    Fabrice Collin
    Hugues Robert
     Claro
    Philippe Annocque
     Cathy Garcia 
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