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Anna de Sandre

  • Une pluie froide et diluvienne

    novembre 21st, 2013
    Des nouvelles d’ici où le temps m’incite à écrire et à lire. Je ferai bientôt des mises à jour régulières, même si aujourd’hui je suis un peu débordée. Si vous vous ennuyez un peu ou êtes à court de lecture, je vous recommande de lire l’excellent « Princesse Bari » de l’immense écrivain coréen Hwang Sok-Yong (éd. Picquier). Vous trouverez un long extrait sur le site de l’éditeur. L’histoire hallucinée d’une errance entre l’enfer de la famine du Pyongyang des années 90 et la Londres des émigrés, narrée dans un style à la fois pragmatique et féerique.


    princesse Bari couv'
  • Confidences de gargouille

    septembre 22nd, 2013
    « […] A la pointe du modernisme, les étudiants se passionnaient pour le Nouveau Roman. Nathalie Sarraute était venue. Je l’avais rencontrée chez Jean Wahl quelques années auparavant, de façon assez curieuse : je ne savais pas qu’elle connaissait mon existence alors que je connaissais la sienne à travers Portrait d’un inconnu et Martereau notamment, que j’avais beaucoup aimés. « On m’a dit que vous aviez dit que ce que j’écrivais était de la merde. »
    Voilà la première phrase qu’elle m’a dite ! J’étais stupéfaite. Depuis, notre relation a heureusement pris un autre tour… Nous étions assises l’une à côté de l’autre dans l’amphi. Je donnais le cours, elle apportait son nom, sa célébrité, son intelligence et sa culture.
    Je la trouve étonnante. J’admire sa découverte des tropismes. En lisant L’Ere du soupçon, je me sentais plus intelligente. J’avais beaucoup travaillé à partir du recueil d’articles d’Alain Robbe-Grillet Pour un nouveau roman, si éclairant. Les livres de Robbe-Grillet sont à l’opposé de ceux de Nathalie Sarraute au point de vue de la sexualité : inexistante chez elle, presque esclavagiste chez lui.

    A l’époque, je disais comme les gens du Nouveau Roman, et le croyais en l’enseignant, que forme égale fond. Je ne le crois plus maintenant. Une histoire palpitante peut être ennuyeuse à mourir si elle est écrite sans style. Je trouve très bien qu’un tel mouvement ait eu lieu, mais comme je crois vous l’avoir déjà dit, une des plus belles formules de Mai 68, pour moi, est celle-ci : « il est interdit d’interdire. » Or, le Nouveau Roman français interdit le personnage, Nathalie Sarraute comparant la littérature avec personnages au musée Grévin. Je l’ai ressenti un peu comme la tentative de terreur dans les lettres, à l’image de cette réflexion d’un français au Québec : « A notre époque, sans avoir vu tel tableau, on peut dire, s’il est figuratif, qu’il est nul. » Je ne sais pas dans quelle mesure on est revenu de tout ça. On revient toujours de tout.

    J’ai moi-même tenté d’écrire un livre à la manière du Nouveau Roman. Partout il fut refusé. Ca n’était pas dans ma tessiture parce que je m’attache essentiellement aux personnages. Objets, plantes, animaux sont des personnages, des personnes, et même des personnalités pour moi. Le Nouveau Roman est très intello, moi pas du tout. Mais il a beaucoup apporté en cela surtout qu’il enseigne à envisager êtres, choses, animaux de leur point de vue à eux. A ne pas employer des expressions fausses comme « le feu flambait joyeusement », ou « un bon soleil », qui ne veulent rien dire car elles sont anthropocentristes.

    Grâce au Nouveau Roman, j’ai pu regarder avec sympathie une mouche qui faisait sa toilette, nettoyant avec amour ses six pattes. J’avais quitté le point de vue de la personne qui a horreur des mouches pour celui de la mouche qui s’aime et prend soins d’elle. […] (p.215-217)

    […] Les écrivains du Nouveau Roman font disparaître le personnage. Moi, je m’efforce de faire disparaître l’auteur. J’adhère parfois à ce que disent mes personnages mais je me refuse à leur « faire dire » quelque chose. Ils ne sont pas des marionnettes. Les dialogues sont un moyen simple et efficace de ne pas apparaître dans ce que l’on fait, selon le conseil de Flaubert, ancêtre du Nouveau Roman, qui dit que le romancier devrait, à l’image de Dieu dans sa création, « faire et se taire ». […] (p.245)

    Béatrix Beck, Confidences de Gargouille – recueillies par V. Marin La Meslée, éd. Grasset 1998

  • Un chat, deux oiseaux, une douche

    septembre 17th, 2013
    Deux fauvettes
    Ont sur la tête
    Une petite tache humide et grasse
    Que le soleil peine à sécher.

    Ça les embête
    Mais comment faire
    Pour se laver
    Sans faire trempette ?

    La première est très touchée
    Et se frotte avec ardeur
    De la calotte jusqu’au bec
    À un gros éclat d’écorce
    Tombé de la branche
    D’un noyer.

    La seconde, juste effleurée
    S’offre au souffle d’un enfant
    Qui fait tourner
    Mieux que le vent
    Une éolienne chamarrée.

    C’ est le crachat
    D’un gros chat
    Qu’elles ont reçu
    Sur la tête
    Un matou vieux et lent
    Qui ne chasse plus
    Qu’en tremblant.

    Alors il guette
    En haut des arbres
    À l’affût du moindre oiseau
    Et fait pleuvoir des postillons
    Qui touchent parfois
    Des oisillons.

    Poésie jeunesse, extraite du recueil « Comme un coup de patte sur la truffe »


    Éryk Lipinski


    Illustration : Éryk Lipinski
  • Esperluette #1

    août 12th, 2013

    « Une rose est une rose est une rose est une rose. »
    Gertrude Stein — Le monde est rond



    Dessin Gilles Bachelet

  • Les Cahiers d’Adèle #10

    mai 24th, 2013

    Parution début juin du numéro 10 de la revue de nouvelles Les Cahiers d’Adèle, avec au sommaire :

    Patrick Portet, Casimir’s way
    Guillaume Siaudeau, La vieille nuit et le jour aux joues roses
    David Brunner, Électrographie générationnelle
    Al Denton, Flammes et brouets
    Douglas Campbell Coupland, Generation X
    Anna de Sandre, Un festin en hiver
    The who, My generation
    Délia Saule, Le pont de l’avenir
    Frédéric Dessaigne, Portfolio
    Maurice Zytnicki, Hier, aujourd’hui, et la nuit entre
    Christophe Havot, Boulifa
    Fabrice Farre, Poésie
    Christiane Prioult, Existence, que nous veux-tu ?
    Laura Vasquez, J’aime
    Monique R., La Vérité
    David Davezac, Le désir d’éternité

    Les cahiers d'Adèle n°10

  • Salon de la littérature et du journalisme de Metz

    avril 7th, 2013

    J’y serai les vendredi 12 et dimanche 13, sur le stand de la librairie Le Préau, pour mon album jeunesse Iris et l’escalier (éd. Gallimard Jeunesse), ainsi que mon recueil de poésie « Un régal d’herbes mouillées » (éd. Carnets du Dessert de Lune)

    Voici la liste des auteurs invités :

    Salon de la littérature et du journalisme de Metz

    affiche_litterature_et_journalisme

  • Lecture-rencontre le 06 avril à la Maison de la Poésie de Pau

    mars 26th, 2013

    Affiche rencontre-lecture Maison Poésie Pau

  • Xuchilbara

    janvier 14th, 2013

    « Tu me dis d’être heureux
    ce n’est pas ce que j’aime
    car je suis comme
    l’ombre au soleil de juillet
    saoule cherchant refuge au bas
    des murs
    de pierre
    ombre à la pierre au cou
    au bord de la rivière

    je crois que j’aimerais
    perdre sous moi le sol
    oublier un instant
    la blancheur révérée
    mais jamais non jamais
    la rive ne me cède

    vois la ville
    et son cœur
    d’eaux tièdes et immobiles
    vois comment tout me voue
    à la marche forcée
    vaille que vaille le ciel comme un cintre à mon dos
    enfilé. »

    Al Denton, « Xuchilbara », extrait du recueil « Poèmes écrits dans ma voiture »

  • Iris et l’escalier

    octobre 19th, 2012

    Cet album jeunesse sort le 23 novembre dans les librairies. Il est publié chez Gallimard dans la collection « Giboulées », et c’est Chiaki Miyamoto qui a eu la gentillesse de bien vouloir l’illustrer.

  • Nananère

    juin 7th, 2012

    Je m’en fiche j’ai
    Un secret

    Alors tu peux mal
    Me parler
    Devant les autres

    Je m’en fiche j’ai
    Un secret

    Alors tu peux
    Me faire pleurer
    En ne jouant
    Qu’avec les autres

    Je m’en fiche j’ai
    Un secret

    Alors à quoi bon
    Te moquer
    En t’esclaffant
    Avec les autres

    Je m’en fiche j’ai
    Un secret

    Alors tant pis si
    Pour rentrer
    Tu prends le car
    Avec les autres

    Je m’en fiche j’ai
    Un secret

    Ton père va
    Épouser ma mère
    Et nous allons
    devenir frères.
    (projet recueil jeunesse)

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