Deux fauvettes
Ont sur la tête
Une petite tache humide et grasse
Que le soleil peine à sécher.
Ont sur la tête
Une petite tache humide et grasse
Que le soleil peine à sécher.
Ça les embête
Mais comment faire
Pour se laver
Sans faire trempette ?
La première est très touchée
Et se frotte avec ardeur
De la calotte jusqu’au bec
À un gros éclat d’écorce
Tombé de la branche
D’un noyer.
La seconde, juste effleurée
S’offre au souffle d’un enfant
Qui fait tourner
Mieux que le vent
Une éolienne chamarrée.
C’ est le crachat
D’un gros chat
Qu’elles ont reçu
Sur la tête
Un matou vieux et lent
Qui ne chasse plus
Qu’en tremblant.
Alors il guette
En haut des arbres
À l’affût du moindre oiseau
Et fait pleuvoir des postillons
Qui touchent parfois
Des oisillons.
Poésie jeunesse, extraite du recueil « Comme un coup de patte sur la truffe »
Illustration : Éryk Lipinski
8 réponses à “Un chat, deux oiseaux, une douche”
Quand un vieux chat se met à cracher, c'est encore plus collant que si c'était un jeune ! Pauvres oiseaux !
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Il est enrhumé en plus ! ? pauv fauvettes ! mais c'est bien joli comme aventure !
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La rentrée ce n'est pas forcément douche froide, c'est aussi du bonheur de retrouver de l'ADS tout craché. Elle a le rythme comptine dans l'ADN, la poétesse. Celle ci chante guillerette, rime avec fauvette. Elle est farce avec ce vieux chat, réduit à d'impuissant cra-chat. Elle a l'air comme çà d'une petite comptine de rien mais « une petite tache humide et grasse » susurre, mine de rien, que derrière une apparence de gaîté légère, la vie peut être crasse…Les oisillons sont à la merci des gros matous qui ne sont pas,tous impotents et crachoteux. Elle n'est pas terrible la fin de vie, tremblante du vieux félidé réduit à cracher des postillons contre les oisillons dont il ne peut plus se régaler…
Bref ! C'est amusant et enlevé et pas si innocent que çà. Les fauvettes s'en sortiront quitte à aller faire « trempette » à d'autres source qu'à chats. Je suis sur qu'un de ses quatre, surgira un écrit à frémir de derrière les fagots , préparés pour l'hiver !
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Oui, du mucus de grenouille !
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Merci r.t. (oui, la maladie, c'est moche)
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Merci de votre enthousiasme, Patrick. Tenez, puisque vous avez l'air motivé, je vous informe que j'ai commis un recueil de nouvelles, qui paraîtra vraisemblablement au printemps 2014 aux éditions In-8, et qui s'intitulera sans doute « Un parapluie rouge ».
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Ah ben génial… Je réserve le parapluie, hop ! 🙂
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Nous sommes tous des oisillons et nous sommes tous des gros chats vieux et tremblants.
Ca dépend des moments….
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