Savez-vous que Spoon River, d’Edgar Lee Masters, est un chef-d’œuvre paru pour la première fois en avril 1915 ?
Savez-vous que Le Nouvel Attila réédite cette merveille avec une nouvelle traduction ?
Savez-vous qu’il y a une colline au-dessus de la rivière Spoon sur laquelle il y a un éparpillement de pierres tombales porteuses d’épitaphes par lesquelles les morts parlent et se répondent ?
Savez-vous que cette idée de procédé est inspirée de l’Anthologie Antique ?
Savez-vous qu’il s’agit de prose poétique chez les rednecks au début du XXème siècle ?
Savez-vous que je possède l’édition de 1976 chez Champ Libre dont voici la quatrième de couv’ ?
« Où sont Elmer, Herman, Bert, Tom et Charley, le veule, le fortiche, le clown, le poivrot, le bagarreur ?
Tous, tous dorment sur la colline.
L’un est mort de la fièvre,
l’autre brûlé au fond d’une mine,
l’autre tué dans une rixe,
le suivant a rendu l’âme en prison
et le dernier est tombé d’un pont
en trimant pour femme et enfants.
Tous, tous dorment sur la colline.
Où sont Ella, Kate, Mag, Lizzie et Edith,
le coeur tendre, l’âme simple, la criarde, la fière, la vernie ?
Toutes, toutes dorment sur la colline. »
Savez-vous que je vais m’offrir sa réédition parce que je tiens que c’est un des textes les plus proches de la perfection ?