L A BUSE TOURNOYAIT EN SPIRALE, à une distance qui permettait d’affirmer qu’elle attendrait en vain. Il suffisait pour s’en rendre compte de pénétrer dans la forêt, d’avancer dans les odeurs de cheval et d’automne et de suivre la courbe du chemin de terre en fixant avec un point de vue autrement intéressant le petit tas de déchets qui dévoilait sa supercherie de fibres et de plastique à mesure qu’on progressait dans sa direction. Anna se moqua de l’emplumé qui prenait ce tas de saloperies pour un tumulus et siffla son chien pour éviter qu’il ne se roule dedans. L’autre raison qui lui fit écourter sa balade était que les chasseurs ne laissaient rien derrière eux. Elle risquait par conséquent de tomber sur un rôdeur que le clébard commençait d’ailleurs à pister, la truffe collée au sol. Anna cria le nom du chien d’un ton exaspéré et toute ressemblance avec le personnage d’un roman de Jim Harrison s’arrêta là.
(crédit photo : Paul Bugbee)
Une réponse à “Le Harrison est dans le Gers”
Le lobby des chasseurs est une buse (à queue courte)…Même si Hulot n’est pas, toujours, chouette, il ne s’est pas laissé aveugler au point de baisser culotte….
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